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Quatre articles pour mieux comprendre la douance au Québec

Le site québécois Le courrier du sud vient de publier concomitamment quatre articles consacrés à la reconnaissance et à la prise en charge des enfants surdoués dans la Belle Province.

4 articles pour mieux comprendre la douance au Québec

C’est en rafale que le site québécois Le courrier du sud a publié ce jour quatre articles consacrés aux enfants précoces et à leur prise en charge. En voici un aperçu.

Les professionnels de la santé et de l’éducation méconnaissent encore trop la douance

Au Québec, la situation n’est guère plus florissante qu’en France. Les acteurs du monde éducatif, médical ou paramédical sont peu ou pas formés à la détection et à l’accompagnement des enfants précoces

«C’est un sujet que je ne maîtrise pas, a honnêtement lancé Dre Jolène Sarrazin. Je pense être une professionnelle bien renseignée et curieuse de nature, et pourtant, je ne connais la douance que depuis deux ans. En considérant qu’environ 3% à 5 % des enfants sont doués dans la population (2,3  en fait – NDLR), soit 3 personnes sur 100, je me suis rendu compte que je n’en avais jamais identifié. Je suis forcément passée à côté, comme bien des collègues. Et pour cause, en 7 ans de médecine, je n’ai jamais entendu prononcer les mots douance ou haut potentiel, je n’ai jamais eu de formation sur le sujet, ni en ligne ni ailleurs», a constaté cette dernière, qui expose le scepticisme de ses collègues lorsqu’elle évoque le sujet.

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Les structures adaptées manquent cruellement pour les enfants surdoués

Cet article rapporte les témoignages des parents de deux enfants précoces, Manolo, 9 ans et Dany, 5 ans. tous deux doivent faire face à des difficultés scolaires , psychologies ou d’ordre relationnel.

À force d’insistance auprès de la direction de son établissement scolaire de la Commission scolaire Marie-Victorin, la maman a finalement obtenu des aménagements pour son fils. On propose désormais à Dany des temps de lecture et une tablette pour faire des exercices de logique. Mais l’enfant a tout de même de grandes difficultés de socialisation.

«Mon fils aime les planètes et les trucs scientifiques, explique la maman. Les jeunes de son âge ne s’y intéressent pas et le trouvent bizarre, alors il est exclu. Il reste à la bibliothèque pendant la récréation. Il se sent mal à l’école alors qu’il n’a que 5 ans. Ce n’est vraiment pas facile à gérer…», s’attriste-t-elle.

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Depuis 10 ans, cette clinique prend en charge les enfants précoces en détresse

Dans sa clinique de Saint-Lambert, Marianne Bélanger, psychologue spécialisée accueille depuis une dizaine d’années des enfants surdoués qui vont mal. Elle a fondé récemment l’Association Québecoise pour la douance et formé 25 psychologues scolaires à la douance.

En faisant allusion aux «guerres idéologiques et syndicales des années 1970-1980», elle pointe notamment du doigt certains essais, comme celui du sociologue Jocelyn Berthelot sur l’école démocratique, Une école de son rang, paru en 1987 et qui, selon cette dernière, a été représentatif des mentalités faisant obstacle aux avancées en matière de douance. Les thèses qui y étaient avancées reposaient sur l’idée qu’en s’occupant des doués, on en ferait des élites, légitimant ainsi les inégalités, et qu’il ne fallait donc pas aider les plus «favorisés». Pour la psychologue, cela a porté un grand préjudice à ces enfants.

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L’exemple d’un programme scolaire adapté aux adolescents surdoués

Depuis 1986, l’école Centennial, situé dans l’arrondissement de Greenfield Park, a mis en place le programme TAG ‒ Talented and Gifted. Celui-ci s’inscrit dans la lignée des enseignements spécialisés pour enfants surdoués et talentueux des établissements ontariens et américains. Ce cursus multidisciplinaire est particulièrement intensif vise au développement accéléré des compétences académiques de ses élèves en quatre ans.

«On n’encourage pas la comparaison ni la compétition, poursuit Amber Coones. C’est certain qu’il y a cette tendance naturelle chez les élèves plus doués, mais on veille à ce que cela reste sain et amical. Notre pédagogie vise à développer la concertation, les travaux de groupe et le partage des connaissances. C’est une dynamique différente sur laquelle on travaille au fil des mois et des années dans notre école. Ils apprennent à écouter leurs idées respectives, sont invités à donner leur avis et à converser ensemble sur tous les sujets.»

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